Les contingences matérielles aborde la notion contemporaine d’ “objet” par ses différentes manières de se matérialiser ou pas. Une exposition conçue et réalisée avec le Master The History of Design and Curatorial Studies de la Parsons School, à Paris.
Avec des travaux de Forensic Architecture, Francis Alÿs, Laëtitia Badaut Haussmann, Salvador Dali, Ana Maria Gallego, Quentin Lazzareschi, Emilie Moutsis, Lawrence Weiner.
Notre relation avec la matérialité est désormais contradictoire. Les avant-gardes des années 1960s-1970s ouvrirent le champ des arts jusqu’à l’art conceptuel et les pratiques immatérielles pendant que les technologies numériques permettaient le développement d’une réalité de réseaux et d’interfaces dématérialisés. Et pourtant, les économies numériques présentent un impact social et environnemental tout sauf immatériel. Nous ne pouvons pas ignorer non plus l’intérêt renouvelé pour l’artisanat et la confrontation au matériau dans les oeuvres d’art ni en quoi cela ne révèle un besoin d’authenticité et d’expériences incarnées.
Là où la matérialité représentait auparavant le physique, le tangible et le monde concret, nous avons choisi d’explorer les frontières mouvantes et floues des objets pour considérer des formes de matérialités potentielles, aléatoires, conditionnelles, imprévisibles :
L’exposition Les contingences matérielles propose une zone d’expérience sensible, conceptuelle et réaliste de la matérialité à travers un assemblage d’objets et d’oeuvres. Chacun d’eux incarne une présence – une manière d’apparaitre. Cette présence peut disparaitre dans l’air. C’est bien de cette étrangeté qu’est constituée la contingence, l’incertitude des choses matérielles.
Avec la brillante équipe de curators : Lama Alissa, Pamela Arellano, Jennifer Briasco, Reynaldo Gomez, Renée Hong, Nicolette Kabitsis, Sif Lindblad, Ruchanan Patarapanish & Jorge Torrens.